Save the Internet Act ” ramènerait la neutralité de l’Internet, c’est clair et simple.
Les règles de neutralité du réseau établies en 2015 ont constitué des décennies de triomphe, mais leur suppression a été un travail rapide. Les dirigeants démocrates à la Chambre et au Sénat espèrent donc qu’ils s’empresseront également de contourner les règles de la nouvelle administration et de rétablir les anciennes – par le biais d’un texte législatif très simple connu sous le nom de “Save the Internet Act”.
Annoncée par un groupe de législateurs mercredi matin, la loi est très simple. Comme l’a souligné la représentante Anna Eshoo (D-CA) : ” Il s’agit d’un projet de loi de deux pages. Un projet de loi de deux pages ! Il a toute la clarté du monde.”
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En effet, ses portions importantes s’insèrent confortablement dans une citation en bloc (avec quelques mises en forme très mineures) :
La décision déclaratoire, le rapport et l’ordonnance en matière de rétablissement de la liberté sur Internet adoptée par la Commission le 14 décembre 2017 (FCC 17-166) sont sans effet.
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La décision déclaratoire, le rapport et l’ordonnance et l’ordonnance visés au paragraphe (1) ne peuvent être réémis essentiellement sous la même forme.
Les dispositions suivantes sont rétablies en vigueur le 19 janvier 2017 : (1) Rapport et ordonnance sur renvoi, décision déclaratoire et ordonnance en matière de protection et de promotion de l’Internet ouvert adoptés par la Commission le 26 février 2015 (FCC 15-1924). (2) Partie 8 du titre 47, Code of Federal Regulations.
Cette partie 8 est la règle de transparence ajoutée aux règles de 2015 de la FCC, qui sont techniquement distinctes mais qui font effectivement partie intégrante de la FCC. Vous pouvez lire la suite du projet de loi ici (PDF).
Le rétablissement des règles de 2015 et le zapping des nouvelles règles est une solution rapide qui met tout le monde sur la bonne page, engendre beaucoup de tintamarre et de controverse sur le processus de commentaires, les fondements techniques du rétablissement de la liberté sur Internet, et ainsi de suite. Il est difficile de se tromper dans la loi : sortir avec le nouveau et entrer avec l’ancien.
Ce qu’elle ne fait pas, c’est de s’attaquer à la question au cœur du problème : que les lois régissant la FCC et définissant la communication sur Internet aux fins de la réglementation sont tout à fait désuètes. C’est l’ambiguïté des parties critiques de la Loi sur les communications (et sa révision majeure de 1996) qui permet à la FCC de choisir les industries qu’elle réglemente.
Les arguments de la FCC contre la neutralité de l’Internet reposent sur une fausse représentation délibérée de la façon dont l’Internet fonctionne
L’argument de la FCC, au centre de la règle de 2017, selon lequel le large bande n’est pas une technologie de télécommunications, est soutenu par presque aucun expert, mais en tant qu’agence spécialisée, elle peut décider seule de ces questions techniques. Si le Congrès adoptait une loi clarifiant cette disposition, il priverait la Commission de sa liberté en la matière et l’obligerait à se conformer aux dispositions de la loi.
Ce n’est pas la loi proposée aujourd’hui ; un tel projet de loi devrait faire l’objet d’une recherche et d’une rédaction très minutieuses, et cela prend du temps. Mais la loi “Save the Internet Act” est un bon palliatif, car elle remet en place les règles nécessaires et empêche qu’un remplacement aussi imparfait ne soit remplacé. C’est assez pour l’instant.
Il a de très bonnes chances de passer par le Congrès tel quel, mais il est bien sûr confronté à un président hostile dont l’administration a mis en place les changements en cours d’inversion. Il semble peu probable qu’il soit approuvé au niveau de l’exécutif, mais il vaut la peine d’essayer.